Quand Madame Columbo interroge deux auteures de romance : Mily Black et Caroline Costa

 

Coucou les filles ! Dites-moi comment vous avez choisi sous quel nom publier vos livres ?

 

Caroline COSTA est mon nom de jeune fille. Je l’adore et il me correspond parfaitement sauf quand on me confond avec mon homonyme, une jeune chanteuse française

 

Mon pseudo date de mon inscription sur un site de fanfiction. Comme je faisais une thèse et que mes collègues étaient du genre geeks à chercher des infos sur tout le monde, j’ai pris un pseudo.

 

Mily était le diminutif d’une copine au collège. Je l’ai toujours trouvé très doux, donc je me le suis approprié sans réfléchir. Quant au Black, il vient de Sirius (personnage de HP, le fandom où j’écrivais sur Lily et James Potter les parents de Harry). J’ai toujours aimé le message qu’il véhiculait.

 

 

 

 

 

Comment avez-vous commencé à écrire ?

 

 

 

Avec un stylo… Sans dec’ ! Ma grand-mère me fournissait feuilles et stylos, m’installait dans un coin du salon et hop, j’étais partie pour des heures. En grandissant, j’ai eu le droit d’utiliser la vieille machine à écrire (gros privilège !), mais c’était plus long (fallait pas faire de fautes sinon bonjour la galère !).
C’est marrant : j’ai eu un peu le même parcours ! Noircir les carnets avec un bon vieux BIC, une grand-mère bienveillante, une machine à écrire avec un ruban récalcitrant. Et Dieu créa le traitement de texte ! Libérée, délivrée…

 

Qu’est-ce qui a fait que vous avez poursuivi dans cette voie ?
J’ai eu le déclic quand j’ai été finaliste à 12 ans du concours Nouveau Nouvelles qui se tenait sur Paris. Les finalistes et la gagnante, nous avons été invités à la Sorbonne pour recevoir nos prix. J’étais super impressionnée (genre Jo quand elle arrive chez Mme Nichols). Ce jour-là, j’ai compris que je ne pourrais jamais me passer de l’écriture.
J’ai écris pas mal à l’adolescence. Des petites histoires que je conserve précieusement dans un carton (mais que pour rien au monde je ne relierais) ! Ensuite ma vie s’est bien remplie : études, mari, enfants, travail et tout, et tout. Puis j’ai répondu à un AT d’un nouvel éditeur français qui cherchait des romances francophones. J’ai réalisé que l’écriture ne m’avait jamais lâché. Je crois qu’on a ça dans le sang, non ?

 

Sinon, où en êtes-vous de vos publications ?

 

RED, le tome 2 de Conte de Faye aux éditions du 38 est paru en avril dernier. Paraitra également un petit recueil paru chez Nombre 7 avec une nouvelle de conversation amoureuse par sms. Mais l’année n’est pas terminée ^^

 

De mon côté, c’est plutôt calme : Something about you chez &H en janvier 2018 et une nouvelle dans un recueil Devine qui vient dîner pour Noël en novembre. Et, pour sûr, mon année est terminée !
Vous reliriez votre premier roman ?

 

Je ne l’ai jamais relu et je pense que je ne le ferai jamais. Franchement en bientôt 5 ans de travail éditorial, mon style et mes attentes ont évolué, me connaissant je ne lui trouverais que des défauts, bonjour le moral après !
    
Par contre, étrangement, il m’arrive de relire mes vieilles fanfictions. Elles sont bourrées de fautes, de répétitions… Mais je suis moins exigeante vis-à-vis d’elles que de mes livres et elles m’ont permis de rencontrer des gens géniaux (et d’autres beaucoup moins !).
 
Heu… la même chose ! Le style évolue au fil des livres, c’est ce qui est magique dans l’écriture. J’y vois aussi un défi : faire toujours mieux (ça c’est mon côté perfectionniste !)

 

Qu’est, pour vous, la journée idéale ?

 

Une journée libre. C’est tout simple, j’aimerais une journée sans aucune autre obligation que de me faire plaisir devant un écran sans compter le nombre de pages, de SEC ou autres. Juste mes persos en moi en tête à tête.
    
Et c’est clairement pas faisable, parce qu’il y a le boulot la semaine et le weekend, je tiens à profiter de mes deux princesses. Là où j’ai de la chance, c’est pour mes deux heures et demi de train journalières : je peux écrire tranquillou (sauf les scènes de sexe parce que j’ai toujours peur qu’un de mes élèves ne lise par-dessus mon épaule… parano, quand tu nous tiens !)..
 
 
Ah, la vraie vie avec son lot d’impondérables ^^ Enfants, réseaux sociaux ou juste flemme (et je ne parle pas de Mistigri, mon chat adorant se vautrer sur moi … Pas évident de se trouver un moment au calme.

  

Mais pour être tout à fait honnête, je crois que je serais incapable de rester concentrée toute une journée. Je préfère m’y mettre le soir, tranquillement (à la fraîche), pour quelques heures.

 

Tenez, puisqu’on parle de préférences, quel genre de scène aimez-vous écrire ? Le début, avec la mise en place de l’intrigue, ou bien le milieu quand on crée les nœuds ? Peut-être la fin, quand vous montrez enfin au lecteur où vous vouliez l’emmener ?

 

J’ai une préférence pour le début de l’histoire. C’est là que tout commence, la fin de la page blanche. J’aime aussi la phase d’observation entre les personnages, tout se met en place, l’intrigue est à construire. Souvent je suis mal à l’aise avec le dénouement. Et tu pourras en témoigner ^^ Difficile de trouver le juste équilibre d’un dénouement heureux ne tombant pas comme un cheveu sur la soupe ou ne s’éternisant. J’essaie aussi qu’il n’y ait pas de « ventre mou » dans mes romans en gardant mon lecteur bien accroché à mon histoire et à mes personnages.

 

En y réfléchissant, je ne crois pas en voir réellement…

 

Ou si, la rencontre. Quand je mets mes deux héros en présence l’un de l’autre pour la première fois devant les yeux du lecteur. Et si mes deux personnages se disputent en guise de point de départ, c’est la cerise sur le gâteau 😁

 

 

 

 

 

Une chose est sûre, le moment que je déteste, c’est la phase de relecture et de correction ! À la fin de chaque chapitre, j’envoie à deux bêta-lectrices. Elles décortiquent, me mettent en garde. Un peu comme des GPS qui s’assurent que je reste sur le droit chemin. Et puis quand tout est écrit, j’ai une troisième relectrice qui découvre l’histoire sans aucune idée de ce qui l’attend. Puis j’envoie à la maison d’édition.

 

 

 

 

 

Et toi, Caroline ? Tu m’as confié que la phase de corrections était un processus plutôt collégial chez toi ? 😉
  
Ce n’est un secret pour personne : je confie ça à ma maman 😀 Elle est ma première lectrice et elle adore dégainer son stylo rouge pour me corriger. Avant, je me relis plusieurs fois chapitre par chapitre en cours d’écriture puis tout le texte à la fin pour la cohérence. Mais rien ne remplace un réel travail d’éditing par une ou plusieurs correctrices professionnelles.

 

Et sinon, qu’en est-il côté anecdotes ?
Pour être honnête, je n’ai pas vraiment d’anecdote. Mais l’écriture m’a permis de rencontrer des personnes intéressantes.

 

De mon côté, j’en ai tout plein ! De ma première réponse positive pour Mon blog et moi (2013), jusqu’au festival du roman féminin de mai dernier (2018). Et encore, je pourrais parler du premier chapitre de ma première fanfiction. Celui qui m’a mené jusqu’à aujourd’hui. Je me rappelle encore mon stress à l’idée de permettre à des inconnus de découvrir ce que mon esprit tordu pouvait inventer. Stress que je subis à chaque sortie !
Mily, Caroline, un énorme merci pour avoir joué le jeu de l’interview croisée. Mais aussi pour cette belle opération que vous avez organisée tout au long de l’été, et qui a permis à de nombreux auteurs de romance de s’exprimer sur leur métier (interviews disponibles sur les sites des deux auteures). Nous espérons que ce type d’initiative se répétera souvent. À très bientôt.

 

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